Retour sur mon billet du 11 février clamant la découverte d’une météorite avec une belle trace de coquillage incrustée dedans…

Vous vous doutez bien, enfin j’espère, que l’information telle que présentée est fausse ! Le cailloux est tout ce qu’il y a de plus véritable et son lieu de découverte aussi, en revanche les conclusions avancées sont totalement farfelues…

Pour arriver à la bonne conclusion, il a fallu user de la méthode scientifique. Je ne l’ai pas fait seul, mais avec un géologue averti qui était aussi particulièrement intrigué par cette découverte tout à fait inhabituelle.

L’aspect ferreux et peut-être météoritique a été testé avec… …un aimant. En l’absence de toute réaction, il a été possible d’exclure la météorite et donc l’origine extraterrestre. Restait donc à imaginer la genèse du cailloux. Sa provenance, le désert blanc d’Egypte, nous indique déjà que la guangue qui l’a enveloppé étaient calcaire, donc d’origine marine et globalement animale : on avait l’explication de l’empreinte du bivalve. Ensuite, on sait que dans certaines conditions, des oxydes métalliques se rassemblent en “poches” dans ces calcaires et donnent des structures semblables : c’était la seconde partie de l'explication. Enfin, l’aspect poli, qui aurait pu être la marque d’une rentrée atmosphérique, a été simplement façonné par le sable calcaire pendant au moins des millénaires : CQFD

On voit ici ce qu’on peut faire dire de faux avec une image vraie, alors imaginez avec un trucage ! Aujourd’hui, une photo ou un film ne sont gages de rien si la source n’est pas vérifiée et qu’aucune analyse critique n’a été faite… 

A méditer.